J'ai quitté Ho Chi Minh pour rejoindre Phnom Penh en bus après 6 h de trajet. Ulysse, mon fidèle compagnon de route m'attendait bien à la Guest House où je l'avait confié deux semaines plus tôt. Merci à eux, mon parcours au Vietnam en mode "allégé" a été bien plus pratique grâce à cela.

Quelques dernières prises de vue dans la capitale cambodgienne avant de me rapprocher de l'aéroport.

Bientôt d'autres horizons loin de ce fleuve Mékong qui occuppe mes pensées depuis pas mal de temps. 

Un gros oiseau de la Bangkok Airways vient me chercher, j'ai rendez-vous avec lui à 6h15 du matin. Direction Babgkok, pour une escale, puis un nouveau départ pour Paris. Je n'aperçois plus le Mékong depuis le hublot, où est-il?

Me voici de retour en France depuis le 28 fev au soir. Un peu "jetlag" mais pas mécontent d'être de retour sur mon sol natal. 

Ulysse est de retour chez lui et moi aussi. A présent, un long travail de montage video m'attend. Ce sera ma principale occupation de ces prochaines semaines. Quelques 100 H de prises de vue depuis 2012!

Le film documentaire sur dvd verra le jour fin 2014 ainsi qu'un petit livre photos. Mais..patience mes amis. Je sais que ça va être très dur pour vous... mais il faut attendre un peu! :)

Promis, tout cela sera disponible avant Noel 2014! 

Par ailleurs, je poursuis mon film documentaire sur les Pyrénées. Un "monde" très différent de celui du Mékong, mais tout aussi merveilleux.

Le film commencé il y a deux ans devrait être terminé cette année. Il sera également accompagné d'un livre photos.

Mais les Pyrénées sont un "pays" qu'il faut "sentir" avec ses semelles...alors je pars cet été (De juillet à septembre) faire la traversée intégrale et en solitaire d'Hendaye à Banyuls par le GR10. Encore une longue et difficille rando sur 900 km et au fort dénivellé mais qui promet  de belles rencontres et de belles images. 

Pas de blog pour cette future rando. Ulysse reste au garage. Ce sera sac à dos allégé au possible..

Le récit viendra par la suite.

Je tiens à vous remercier pour avoir suivi ce nouveau parcours et vous remercier de vos commentaires. J'espère vous avoir transporté durant ces quelques mois en un "ailleurs" certes plus exotique, mais où, ces "gens du Mékong" vivant à quelques milliers de kilomètres sont nos semblables, et aspirent comme nous à vivre le plus heureux possible. 

Ainsi se termine ce dernier article; mais les prochaines nouvelles apparraîtront en première page de mon site.

A bientôt

Merci à vous  :)

Philippe 

Au Vietnam, le fleuve Mékong se divise en 9 bras, les "9 dragons", avant de se jeter dans la mer de Chine.

Outre ces 9 principaux bras, cette région du delta du Mékong est traversée par de multiples canaux, qui sont autant de voies d'échanges entre les différentes villes et îles, même si aujourd'hui les différents ponts rendent les communications différentes et plus rapides.

Quelques marchés flottants subsistent encore et sont bien sûr au programme de tous les tours organisés... :(

Le scooter, probablement l'emblême national tant on le trouve partout. Sur la moindre route, le moindre chemin de terre.. C'est le véhicule de toute la famille. Et tant mieux pour la planète! Heureusement que chaque propriétaire de scooter n'est pas propriétaire d'une voiture! Ce serait épouvantable.

Jour J-3

Le retour en France est pour ce vendredi 28 février!

Un retour depuis Ho Chi Minh en bus vers Phnom Penh au Cambodge où m'attend (j'espère) Ulysse et le restant de mes bagages. Puis quelques heures à tire d'ailes pour rentrer au pays, heureux de cette longue expérience. 

Après une escale dans la ville de Kratie, descente directe vers la capitale cambodgienne Phnom Penh.

Pas de nouvelle visite à l'est du pays où se situe le site hautement touristique de Angkor ainsi que cet immense lac, le Tonle Sap. J'ai visité et réalisé l'an dernier les images de cette région. 

Pour l'heure mon objectif est de rendre visite à l'association française PSE (Pour un Sourire d'Enfant) basée à Phnom Penh et dont l'association Rayons de Lumière soutient l'action. Son objectif est de procurer une éducation, scolarité puis bonne formation professionnelle, aux enfants des familles les plus démunies de la capitale. ces familles qui survivent sur les tas d'ordures déversées sur une immense décharge à ciel ouvert en banlieue. 

Elles tentent d'y trouver deux fois par jour des matières recyclables, plastiques, canettes, etc.. Loin des beaux sites touristiques telle est pourtant la douloureuse réalité de milliers de gens. Mais n'ayez crainte....de belles voitures circulent dans le pays, les ministres et leurs familles ne manquent de rien, je ne m'inquiète pas pour eux...

Et je pense aux centaines de milions d'euros dépensés par de nombreux pays pour restaurer les vieilles pierres du site d'Angkor. Vue l'imensité  de cette restauration, c'est un gouffre sans fond ...

Et pendant ce temp, des gamins qui ne demandent rien d'autre que de manger à leur faim, d'avoir une vie normale comme tous les gamins du monde, continuent d'arpenter et de fouiller les tas d'immoncides, entre camions et bulldozers. 

Je quitte le Cambodge quelques jours pour poursuivre ma route ...et mon film, par le Delta du Mékong, le "grenier à riz" du Vietnam.

Ulysse et une partie de mes bagages sont restés dans le hall de la Guest House qui a bien voulu veiller sur eux. 

Voyager léger me change la vie! :) A moi le Vietnam, du moins cette petite partie du pays à laquelle je me limite. Pas de visite touristique vers des lieux enchanteurs comme la célèbre baie d'Halong, près d'Hanoï, bien plus au nord. Le Mékong se divise ici en 9 bras, les "9 dragons".

J'ai relié Phnom Penh à Chau Doc située près de la frontière et sur un des bras du mékong, en 5H de bateau.

Le Delta est un petit territoire avec ses nombreux canaux, marchés flottants, plantations.

Je vais le sillonner avant de rejoindre la turbulente capitale Ho Chi Ming Ville (ex Saïgon) puis d'atteindre enfin la côte de la mer de Chine.

Eh bien c'est tout autant surchargé. 

Lorsque le minivan de 11 places fut rempli de 12 personnes, puis de 15, je pensais que l'on pouvait y aller, et partir pour Kratie. Mais le chauffeur a encore débusqué quelques passagers supplémentaires, histoire de bien rentabiliser le voyage. 18, 19, 20, 21. 

Là tout de même on peut y aller. Oui mais voilà..deux jeunes filles voulurent être du voyage..Allez hop, à l'arrière, entre les sacs de riz pour l'une, et ...l'autre à la gauche du chauffeur, côté portière!! 

Après quelques jours à explorer le coin et les rives du Mékong je prendrai la direction de la capitale cambodgienne, à quelques 250 km plus au sud.

Inutile d'être " paksé" pour venir à Pakse dans le sud du Laos! :) Située au bord du Mékong, la ville est le point de base vers des excursions interréssantes, comme plusieurs chutes d'eau et, plus loin, le plateau des Boloven, celèbre pour son café.

Une région que j'avais découverte il y a deux ans, lors de mon dernier tournage durant lequel j'avais notemment séjourné chez un petit producteur de café, et assisté à la cueillette. Un nouveau passage donc pour quelques prises de vues complémentaires. 

La ville n'a pas bougé de place...et à l'intéreiur de la ville rien n'a bien changé non plus. Je me suis rendu à la même guest house, probablement la meilleure question qualité/prix de la ville. A 50 000 kip (5 euros) la nuit, ce n'est pas le Hilton, mais l'endroit, situé au bord de la rivière Sedon, affluent du Mékong, est tranquille et convivial.

Et je peux faire quelques enflammées en allumant mon réchaud essence dans le jardin pour faire chauffer l'eau de mon café sans risquer de mettre le feu au bâtiment.

Un coin parcouru également il y a deux ans, et visité par davantage de backpakers (routards) tous les ans. Je crains que la quiétude de ce lieu perdu tout en bas de la carte du Laos, n'en soit sous peu affectée. Pour l'heure, il semble qu'une étrange force tellurique inconnue stoppe la course du temps...

Moi qui filme à 50 images par seconde, j'ai du mal à quitter l'arrêt sur image pour trouver des actions à plus de trois mouvements par minute! :)

Les îles de Don Det et Don Kon sont aussi un lien historique avec la France. La vieille loco rouillée qui trône comme un trophée au nord de l'île de Don Kon témoigne comme elle peut de l'ancienne présence française sur l'île et de l'ancienne voie ferrée qui permettait aux français de contourner de grandes chutes d'eau pour transporter leurs marchandises.

Et de là..c'est le Cambodge qui me tend les bras.

Cinq jours de marche pour arriver jusqu'à Vanvieng. Même si ce n'est pas le bout du monde, ce fut une belle et nouvelle expérience, spécialement  pour Cris pour qui, la rando est un monde inconnu. Les nuits de camping dans les villages et la rencontre de gens sympas nous ont permis de nous immerger un peu plus dans la vue locale. 4 à 5 km de marche à l'heure, ce n'est pas une vitesse digne de l'épreuve de marche olympique mais cela permet d'avancer de 20 km par jour et de laisser de belles empreintes de pas sur les chemins de terre et surtout dans nos mémoires.

Dans la capitale du Laos, il flotte un petit air de France, l'odeur du café et des croissants...

Je redeviens un "voyageur solitaire" soulevant la poussière des chemins...

Direction Pakse, tout au sud, après 11h de bus. "couchette" svp....c'est tellement plus confortable de voyager couché! :)

Nous partons du village de Phou Khoun en direction de Vang Vieng à 101 km de là, avec la folle envie d'en découdre avec le bitume!

Nous avons quitté Luang Prabang pour nous rendre à 3h de bus de là à Sayaburi. L'endroit est connu pour son centre de conservation de l'éléphant. Un endroit où j'avais déjà séjourné il y a deux ans. Nous y avons passé une journée, le temps d'en savoir plus sur les activités du centre (hôpital pour éléphant, nurserie, etc..) puis en sommes repartis après le bain...des éléphants. Un environnement superbe qui vaut le détour.

C'est également en bus que nous avons rejoint la ville de Phonsavan plus à l'Ouest, avec le souhait de parcourir cette fameuse et énigmatique "plaine des jarres". Un endroit très particulier du moins pour les trois sites ouverts aux visiteurs. 

A quoi servaient ces jarres? Cela est un mystère. Et comment sont-elles arrivées là en est un autre. Certaines sont énormes et peuvent contenir plusieurs corps d'êtres humains, certaines ont un couvercle. Plusieurs hypothèses, comme celle de sépultures, ou bien celle plus farfelue, de réservoirs à lao lao (whisky lao)...

Et le mot est faible...tant les bombardements américains qui ont précédés la guerre du Vietnam ont été intenses et incessants dans la région durant 9 années durant. Un véritable acharnement et carnage sur cette population rurale qui n'avait d'autres solution, pour celles et ceux qui le pouvait, que de se terrer durant 9 ans dans les plus grandes grottes. 

Ce sont des millions de bombes et autres explosifs qui se sont abattus ici.

Le résultat est qu'aujourd'hui encore, 30 ans plus tard, environ 300 personnes meurent chaque année suite à une explosion accidentelle. 

L'association anglaise MAG, fait un travail de fourmis pour tenter de neutraliser le plus d'explosifs possible (UXO) et sensibilise la population rurale à la dangerosité de ces engins qui peuvent exploser d'un simple coup de bêche.

Dans certains villages, les anciennes bombes font à présent partie du décor...

Les enfants sont familliers de ces engins métalliques parsemés dans le village. C'est même devenu leur terrain de jeu..au risque parfois d'être mutilés ou d'en perdre la vie.

Ces engins de mort tombés du ciel pour mettre en bouillie toute une population sont maintenant transformés...en petites cuillères!!

Cris, moi-même, et Ulysse...vous souhaitons la plus belle des années pour les 365 prochains jours de 2014!

Que cette nouvelle année soit pour vous une année pleine de belles rencontres, de joie, de paix, d'amour et de bonheur. Une nouvelle journée est une nouvelle opportunité de nous élever vers de plus nobles idéaux. Ces états de conscience où l'âme se fait plus légère et lumineuse. 

Père et fils prononcent leurs voeux avant de recevoir puis de revêtir la robe couleur safran des moines bouddhistes sous le regard attentif du plus ancien.

Eux aussi selon la tradition arpenteront dés l'aube les rues de Luang Prabang, pieds nus, pour recevoir leur nourriture, comme des millions de moines l'ont fait avant eux.

Joyeux réveillon du nouvel an à vous tous! Rendez-vous l'année prochaine pour la poursuite de cette aventure. Ulysse revient sur la route...:)

Jusqu'à quel âge peut-on croire au Père Noel? :)

Il n'y a sûrement pas d'âge. En tout cas je le remercie beaucoup d'avoir conduit mon amie Cris jusqu'à moi! Il l'a guidé jusqu'ici depuis les Philippines pour la glisser sous mon sapin de Noel. 

Voici de longs mois que l'on a planifié de réaliser une partie de ce voyage ensemble. Courageuse Cris qui souhaite s'élancer sur la route avec moi et Ulysse. A t-elle vraiment compris que ce n'est pas "dans" le chariot qu'elle voyagera? 

Nous partons sous peu en direction de Vangvieng plus au sud. Campement sauvage ou dans les villages. Liberté de mouvement. Du vrai voyage quoi! C'est ce que je veux faire découvrir à Cris, pour qui, ce type de voyage "à la dure" est bien sûr une première (mais j'espère...pas une dernière!)

Nous allons voyager 1 mois ensemble, en partie à pied et en partie en bus pour aller vers des coins interréssants. C'est un grand bonheur pour moi que de partager cette belle aventure avec Cris. Nous profitons de l'instant présent. Ne dit-on pas que le présent est un cadeau, et que c'est pour cela qu'il s'appelle "présent" ?

Après quelques jours à sillonner les alentours de Chiang Mai, c'est avec plaisir que je retrouve les rives du Mékong, avant de traverser le tout nouveau "pont de l'amitié" vers le Laos.

De retour à Houai Say, j'ai retrouvé mon compagnon de route qui m'attendait sagement dans les locaux de l'association Kajsiab. 

Cette association vient en aide aux femmes des villages de la région de Bokéo. Elles trouvent au sein de l'association un lieu d'écoute, de conseils, d'éducation. Elles y séjournent seules ou avec leurs enfants durant une période plus ou moins longue en fonction de leurs désirs. Elles y apprennent à avoir une meilleure image d'elles mêmes, à réaliser des produits artisanaux, à réaliser des savons avec de la noix de coco, etc...Mais le poids des traditions est rude, les choses difficiles à changer dans ces villages isolés où l'éducation des filles est la dernière des préoccupations.

Un grand merci à l'association Kajsiab et à ses bénévoles pour leur aide.

Un incontournable du circuit du parfait routard que j'ai déjà effectué il y a deux ans. Les "backpackers" du monde entier se sont passé le mot. Il faut dire que le trajet par le fleuve est bien plus agréable qu'un énième trajet par bus sur une route en mauvais état. Le bateau stoppe à la demande dans les villages pour y déposer ou prendre des passagers.

Cette magnifique histoire entre un père et son fils handicapé a circulé sur le net depuis quelques temps déjà, mais lorsque je la regarde de nouveau, la même émotion me traverse et elle me fait du bien.

A l'approche de Noel, je voulais la partager avec vous. L'Amour peut soulever des montagnes!

Les fêtes approchent, elles sont quasiment là, à nos pieds. J'imagine sans mal l'affluence dans les grandes surfaces, les caddies plein de victuailles et probablement de quelques cadeaux inutiles "made in China"...La preuve en est faite par le nombre de cadeaux revendus après les fêtes sur internet! Histoire de se faire un peu d'argent, c'est tellement mieux l'argent, pensent certains! (?)

Mais où est cette soit-disant "criiise"? Les gens les plus démunis que j'ai rencontré au cours de mes voyages ne connaissaient pas la crise non plus. Ils sont toujours dans la misère. Les difficultés, c'est à vie qu'ils y sont abonnés. Ils font avec. Sûr qu'ils voudraient bien subir notre crise et ne remplir qu'au trois quart leur caddy..si caddy il y avait. Pas de foie gras ni de champagne cette année? Zut alors! Puisque c'est la crise je me contenterai de mousseux et de mousse de canard! 

Ici, au bord du Mékong, point de telle frénésie. J'y échappe une année encore, et pour tout vous dire, ce n'est pas pour me déplaire!

J'en connais deux qui sont une valeur sûre! :)

Après leur lecture, à condition cependant de les avoir suffisamment appréciés pour ne pas les revendre illico sur internet, vous pourrez les déposer sur votre meuble favori tout en vous interrogeant : Mais dans "quel état gère"? Ne soyez pas inquiets, il est bon de s'interroger!

Ces livres sont suffisamment chargés en annecdotes de voyage et en questionnements intérieurs pour tenir debout tout seuls. Ils peuvent même maintenir les autres livres de la rangée en leur tenant la dragée haute. En les plaçant en évidence, vous pourriez ainsi rapidement les extraire de leur pied d'estal pour les prêter à des amis. A priori, partager ce que l'on aime avec ses amis est une bonne chose, pour ces deux là, cela dit, c'est différent. J'ai vu des amitiées se défaire à cause d'eux, et je m'en désole. Les livres, une fois partis chez le copain, ne sont jamais revenus sur l'étagère initiale. Le dit "ami" ne voulant plus s'en défaire! 

Pour cette raison, j'en suis venu à recommander de les offrir plutôt que de les prêter...

Parait-il que l'envoi est même gratuit pour l'achat de deux articles!

Et puis...l'association Rayons de lumière, qui soutient des actions humanitaires grâce à la vente de ces livres et dvd, a besoin de finir les stocks avant de pouvoir éditer un nouveau récit. Merci à vous.

Merci aussi à tous mes lecteurs et lectrices, ainsi qu'aux personnes ayant assisté à la projection du film "Marche pour la Paix", de laisser un commentaire sur le Livre d'Or.

Chacun sa route et Un chemin de poussière et d'étoiles, sont disponibles en français et sont tous deux traduits en bulgare et bientôt en anglais, espagnol et allemand. Chacun sa route est également transcrit en braille.

Mon séjour au Myanmar (ex Birmanie) aura été bien plus court que prévu. 5 jours et demi. 

Passage de la frontière à pied comme les centaines de personnes qui traversent quotidiennement le pont séparant ces deux pays, entre les villes de Mae Sai en Thailande et la ville de Tachilek au Myanmar.

En entrant par voie terrestre, je savais que ma durée de séjour serait limitée à 14 jours, et mon terrain de jeu limité à la région de Keng Tong.

Ce que je ne savais pas (ou avais oublié), c'est que ma non possession de visa m'obligeait à prendre les services d'un guide, et ce pour l'ensemble de mon séjour (maximum de 14 jours). Pas besoin de guide pour les possésseurs de visa. A 25 euros par jour, j'ai limité mon séjour pour aller à l'essentiel: la visite des tribus montagnardes autour de Keng Tong. 

Tum Tum Oo, mon guide, fut cependant d'une grande aide pour la visite des villages et le contact avec les villageois.

Avec ses 135 minorités, le Myanmar s'ouvre de plus en plus au tourisme et aux devises qu'il rapporte. Reste à savoir à qui? Mes 25 euros quotidiens ne vont pas tous malheureusement dans la poche de mon guide.

J'aurais tant aimé pouvoir séjourner dans les villages, mais allez donc savoir pourquoi c'est interdit...

Obligé de rentrer tous les soirs à l'hôtel accompagné de mon" garde du corps". Je sais par expérience que la qualité du contact est tout autre lorsque la relation s'installe, ne serait-ce que le temps d'une soirée partagée et d'une nuit. Cela m'aurait plût de partager le repas du soir, de jouer avec les enfants, de dormir à même le sol d'une de ces maisons sur pilotis, et si j'en avais eu le courage ...de ranger ma caméra pour vivre l'instant présent autrement que par le truchement de mon écran. 

Que va devenir ce tourisme? Comme son voisin thailandais? Dépourvu de toute authenticité? Un "euro Disney" des tribus? Et je ne parle même pas des "femmes giraffes", ces réfugiées Karen qui sont tolérées en Thailande  grâce à la manne touristique qu'elles rapportent à la région. Parquées dans des villages, exploitées à souhait, cela ressemble plus à un zoo humain. Je me suis interdit d'aller moi aussi cautionner ce tourisme là. 

Retour en Thailande avec un temps d'avance. Temps qui va être occupé à explorer cette région du Nord plus en profondeur avant de traverser à nouveau mon fleuve favori pour rejoindre le Laos.

Ulysse m'attend sagement (je l'espère) au bord du Mékong. Lui aussi ne comprend rien à mon itinéraire en dents de scie...

Tracé approximatif de mon itinéraire. Peut-être qu'une petite carte n'est pas de trop pour celles et ceux qui ont séché quelques cours de Géo... 

Itinéraire en dents de scie certes, mais n'oublions pas que c'est en sciant que Léonard De Vinci!  :)

La Chine est déjà loin derrière. J'ai déjà passé 4 frontières depuis...

Le temps passe vite en Asie du Sud Est comme ailleurs. Le Laos est une vieille connaissance. Je retrouve des endroits familiers. Point besoin de demander ma route, je sais que la guest-house où je veux séjourner et au coin de la rue.

Ce que j'avais moins prévu en arrivant à Luang Namtha en bus, c'est qu'une de mes sacoches se fasse la belle! Et pas la moindre, celle qui contient mon réchaud et la nourriture...bref le carburant!

Ulysse et mes bagages qui ont voyagé sur le toit, sont descendus sur le trottoir avant que le bus ne reparte. 

Mais...zut.... une de mes sacoches est restée sur le toit! Courrir derrière? Pas assez rapide. Un loueur de vélo qui a compris le problème me tend un vélo. Je confie mes bagages à Marc, un voyageur anglais, et me voici pédalant comme un dératé derrière le bus. Il tourne à droite, ouf, je pense qu'il va vers le marché que je connais. (ça sert de connaître une ville..) Les gens sont amusé de voir passer ce touriste pédalant à toute allure derrière un bus sur un vélo trop petit pour lui!

Je vois au loin le bus qui effectivement fait un arrêt au marché. Vite, arriver avant qu'il ne reparte. Hep! Ma sacoche! Elle est là. Elle m'attend. 

Ouf! Je pourrai encore "cuisiner" sur mon réchaud!

C'est donc en attelant Ulysse derrière une moto chinoise louée à Luang Namtha que j'ai rejoins Muang Sing, plus à l'ouest, en compagnie de Marc, lui aussi juché sur une moto identique. Notre souhait est d'assister à la fête de la pleine lune qui a lieu ce weed-end là. 

Nouvelle location d'un 2 roues motorisé pour aller explorer quelques chemins de traverse le long de la frontière birmane. 

À quelques 300 km au sud de Kunming, un autre coin vaut le détour. Un endroit construit par l'ingéniosité de l'homme. Est-ce par souci d'esthétisme ou bien est-ce tiraillé par la faim qu'il sculpta la montagne en milliers d'étages? Voulait-il construire des marches pour atteindre le ciel? À moins que ce ne soit que son estomac qui dirigea sa main vers ce travail de titan. Dieu lui-même supervisait-il l'avancée des travaux? À voir la beauté du résultat final fallait bien un contremaître de cette envergure...

Une fois sa lourde tâche accomplie, l'homme eu probablement une heureuse surprise et une légitime fierté en contemplant son oeuvre de plus haut.

Cette région est également intérréssante pour y rencontrer ses différentes ethnies. Hani, Yi, et autres. Les jours de marchés sont l'occasion de voir arriver en masse, à pied, en camion, en bus, les villageois de la région.

Mais pour arriver au bon endroit au bon moment, faut-il encore connaître les jours de marché. Celui-ci diffère d'année en année en fonction du calendrier chinois. 

D'après mes sources (chinoises) le marché de Huangcaoling, comme celui de NiuJiaozhai, se tient le jour du tigre, cheval, chien. À ne pas confondre avec celui de Shengcun qui a lieu le jour du mouton, cochon, lapin! 

Les Hanis sont venus en masse acheter victuailles pour célébrer les fêtes du nouvel an Hani. Du moins, par une partie des huit différentes catégories de Hani...Il y a de quoi en perdre son chinois!

Après une cinquantaine de jours passés en Chine, je m'apprête à quitter le pays pour aller voir plus au Sud si les rives du Mékong sont belles.

Que penser de la Chine après ce séjour au Yunnan? Un séjour certes trop court pour avoir une idée précise. Seulement des impressions. Celles que perçoivent ces êtres étranges venus d'ailleurs, appellés "voyageurs". Peut-on connaître un pays sans en parler la langue, sans en étudier profondément sa culture, sans y vivre plusieurs années?

Impressions de voyage simplement. Cette province du Yunnan (petite province encore partiellement préservée du bétonnage chinois) m'a agréablement surpris. Ces gens aussi. Dommage de ne pas avoir pu communiquer davantage. Dommage que le chinois soit si compliqué aux oreilles d'un occidental peu doué pour les langues vivantes...

Mais je garde en mémoire toutes ces belles rencontres et possède maintenant de belles images enregistrées sur les rives du Mékong et ailleurs. 

Le Laos est maintenant ma prochaine destination. Un pays que j'ai déjà visité (et filmé) il y a deux ans, mais qui promet de me procurer de belles surprises.

Un bref passage (avant d'y revenir plus longuement dans un mois), car je file vers le nord de la Thailande, puis la Birmanie.

Ulysse a pris maintenant l'habitude de se glisser dans la soute à bagages des bus. Je le soupçonnerais presque d'aimer la compagnie d'autres valises, sacs de riz, cartons ficellés pleins à craquer de marchandises hétéroclites. Sûrement doivent-ils papoter voyage...

J'ai retrouvé Kunming et ses néons. Un camp de base qui m'a permis de laisser en pension Ulysse dans une auberge de jeunesse, pour aller explorer d'autres horizons.

Accompagné de mes anciens compagnons de route rencontrés à Shangri-La, Simon et Will, de retour de leur voyage au Tibet, me voici rendu dans un lieu enchanteur. Un coin perdu, pas facile à trouver, et encore méconnu de la grande masse touristique. Les clubs de photographes se sont eux transmis l'info. Il faut dire que le paysage de cette région valonnée et multicolore est propice aux photos et...à mon film. J'avais depuis quelques mois déjà l'objectif (photo) de venir ici. Simon et Will ont grandement rendu les choses plus aisées.

Images extraites du film.

Mes meilleures photos ne sont pas sur le blog, désolé...

Je les garde en réserve pour le livre photos et le dvd qui suivront cette aventure. Il font donc patienter un peu! :)

Après le terrible typhon qui a touché les Philippines (le 24 ième cette année!) mes pensées vont vers ces gens qui souffrent. Jamais la Nature n'avait infligé pareil châtiment aux Hommes.

Les difficultés économiques, la gangrène que représente la corruption des politiques, le tremblement de terre d'il y a quelques semaines, les bidonvilles de Manille, ne suffisent-ils pas?

J'ai rencontré ce peuple philippin l'année dernière. Ces gens aimables, souriants, très croyants, portent en eux la foi qui leur permettra certainement à entrevoir un avenir là où d'autres, terrassés par cette tragédie, ne verraient que la fin du monde. 

La Chine où je me trouve encore est loin. Pas d'influence du typhon ici.

Et si...

Et si, moi aussi, ma destinée m'avait conduit sur la trajectoire tueuse de ce typhon? Que serais-je devenu? Et si, moi aussi, comme ces milliers de gens, après avoir lutté, j'avais dû laissé de côté mes rêves terrestres pour faire le Grand Voyage? Suis-je prêt à partir? Probablement non. 

Profiter de chaque instant de cette petite vie. Ne pas attendre au lendemain, pour FAIRE, pour DIRE, être prêt à partir, serein, si le destin de notre vie nous conduit vers cette échéance. 

Voyageur, touriste...ou bien réalisateur? Un peu les trois à la fois lorsque je me libère du harnais qui me lie à Ulysse pour me fondre, caméra sous le bras, dans la foule des touristes ! 

Ulysse est au repos. C'était prévu. Il n'a pas bronché.

Les rives du Mékong sont un peu plus loin et l'idée de circuler plus vite pour aller directement sur les lieux propice au tournage est à présent plus judicieux.

Ces quelques journées de marche le long de mon fleuve favori furent pourtant enrichissants. Nous nous sommes séparés avant de nous retrouver dans quelques jours plus au sud.

Résumé en images des derniers jours passés entre villes à touristes, lac, campagne et rencontres...

On m'avait prévenu....J'y suis pourtant allé et j'ai vu!

La vieille ville de Lijiang est une usine à touristes! Qu'on se le dise...

Vieille ville aux rues pavées qui a dû être intérréssante à visiter..jadis, lorsque les caravanes sur la route du thé y faisaient escale. Aujourd'hui, il semble que ce soit l'étape incontournable de tous les bus et de leurs voyages organisés. Au point de ne plus voir la ville!

Je réalise que je suis dans un pays de 1 370 000 000 habitants. Faut bien les loger quelque part! (et le temps que je termine d'écrire ma phrase il en est certainement né quelques centaines...)

La ville de Dali, un peu plus au sud. Les mêmes bus...mais un peu moins remplis. Ou bien les rues sont plus larges! En tout cas moins oppréssent et curieusement très tranquille lorsqu'on longe le lac Erhai. C'est ce que j'ai fais en louant un vélo. Pêcheurs aux cormorans, beaux paysages et belles rencontres fugaces le temps d'un sourire.

Régime anti-obésité spécial cormorans.

Les oiseaux à la gorge ligaturée pour ne pas avaler les gros poissons, plongent et ramènent leurs pêches à leurs propriétaires et dresseurs.

A suivre...

Le soleil est revenu, j'ai lassé mes chaussures et je me suis élancé sur la route S233 pour voir si le fleuve Mékong coulait dans le bon sens...

Drôle de sensation de se retrouver ainsi à nouveau sur la route, à fouler le bitume en tractant mon ancien compagnon de route. Six années se sont écoulées depuis mon dernier voyage à pied. Pourquoi donc ai-je attendu aussi longtemps pour faire prendre l'air à Ulysse? 

C'est une belle route toute neuve et bien roulante qui m'attend puisque la portion de Deqen à Weixi a été entièrement refaire il y a peu. 

Difficile de se perdre sur cette route longeant le Mékong qui offre ça et là de beaux panoramas sur la vallée et quelques villages parsemés, petits îlots de verdure.

Je lève la main pour saluer quelques personnes, règle mon harnais tout en marchant pour mieux équilibrer la charge et retrouve peu à peu mes réflexes de marcheur...

Premiers campements

J'aurais dû...

Apprendre quelques rudiments de mandarin, cela aurait certainement étoffé le dialogue. Point positif, je n'ai pas perdu le vocabulaire que j'utilisais lors de mon premier séjour en Chine, il y a 27 ans, et pour cause: celui ci se limite à deux mots, "Bonjour" et "Merci". Entre les deux, il faut imaginer un autre mode de communication...

Alors, les mains prennent le relai, tout comme le carnet sur lequel je me suis fait traduire des phrases utiles.

Pour les prochains mois, je devrais aussi...

Apprendre le laotien, le thailandais, le birman, le cambodgien, le vietnamien! Mais je crains que mes mains prennent à nouveau le relai pour un certain temps...

Bonnes et moins bonnes, selon l'angle de la caméra.

Bien entendu, l'essor de la Chine n'a semble t-il pas profité à toute la population. Il y a ceux qui roulent en grosses cylindrées, de préférence européennes et celles et ceux qui, comme un quart de siècle plus tôt, ont les mêmes gestes quotidiens, partent travailler aux champs à pied et portent leurs charges sur le dos. Ceux là ne verront sans doute jamais les lumières de Shanghai. 

S'il n'y avait pratiquement aucune voiture individuelle lors de mon dernier passage, ce temps est aujourd'hui bien révolu. 

Le mode de consommation a évidemment changé mais tout n'a pas suivi, comme par exemple le traitement des déchets...

Et là on retrouve les symptômes communs aux sociétés qui brûlent des étapes. Et voilà comment on retrouve des dépôts d'ordures en tout genre déversés vers le Mékong. 

Ma rage n'y changera rien. Ce fut la même en Jordanie lorsque je voyais le pays entier jonché de sacs plastiques, au point d'aller au palais royal demander une audience au Roi pour lui parler de ce problème...

N'y a t-il aucune considération pour la Nature? Aucune réflexion à ce sujet?

Lorsqu'après avoir porté mon sac poubelle durant de nombreux kilomètres, je demande dans un village où je peux le déposer, je sens que ma question parait saugrenue...

"Ben, tu le jettes ici!" Nul doute que mon sac ira rejoindre les tas d'imoncides sauvages, mais que puis-je faire d'autre?

La route s'élève pour franchir deux cols de 4000 m, avant de redescendre vers la petite ville de Deqin.

Un peu le bout du monde. Un endroit peu connu préservé du bétonnage chinois. Mais pour combien de temps encore? 

En tout cas, pour cette semaine de vacances où la population entière semble être sur la route, bon nombre de touristes chinois semblent avoir choisi la même destination que moi...

J'ai quitté Deqin le jeudi 3 Oct pour quelques jours, abandonnant une fois encore Ulysse pour un trek de 4 jours à proximité de la chaîne de montagnes de Meili. C'est seulement avec quelques infos glanées ça et là que je rejoins Xidang, à une quarantaine de km de là, point de départ du trek. 

Avant d'atteindre Xidang, un pont franchit le fleuve Mékong, appellé en Chine: le Lancang Jiang (fleuve turbulent). S'il a la fougue propre à sa jeunesse, il n'atteindra cependant son débit maximum que bien plus loin.

Il ne sait pas encore que je vais être à ses côtés durant plusieurs mois. J'aurais aimé assister à sa naissance, dans la province tibétaine du Qinghai, mais voilà, les autorités chinoises, qui ferment à double tour l'entrée des touristes dans la partie Est du Tibet, en ont décidé autrement...

Longtemps incertaine, contreversée, la source du Mékong est aujourd'hui officiellement reconnue.

Il m'a fallu cinq heures de crapahutage sur un sentier abrupt, franchir un col à 3600 m, pour atteindre enfin mon but. Un bon dénivellé et un sentier devenu boueux par les centaines de pieds humains venus le fouler, mais aussi par les sabots des nombreux ânes et mûles chargés de multiples fardeaux et de touristes fainéants. 

Ce coin est encore un peu le Far-West de la Chine. Peut-être que ces touristes, du haut de leurs montures, s'imaginent vivre l'aventure de leurs ancêtres parcourant la route du thé dans cette même région du Yunnan?

Les choses, même ici, vont vite changer. L'essor du tourisme et l'électricité arrivée au village depuis tout juste deux ans laissent envisager un bouleversement de la vie locale. Nul doute que les villageois profitant de cette nouvelle manne touristique ne trouvent rien à redire. De nouveaux hébergements fleurissent partout et les mûles, corvéables à merci, n'en sont qu'au début de leur souffrance.

De Yubeng d'en haut, le sentier traverse un affluent du Mékong puis le village de Yubeng d'en bas. L'ambiance et les visages sont tibétains. Empreints de quiétude et de spiritualité. 

Les randonneurs qui passent près des drapeaux à prières flottant au vent, savent-ils que ce chemin de pèlerinage mène à des chutes d'eau sacrées?

J'ai eu la joie de partager le chemin avec un groupe de pèlerins tibétains. Rayonnants, silencieux. Je me suis senti accepté au point d'oser m'insérer dans leur lignée, caméra et trépied au poing, pour suivre leur cheminement spirituel au rytme d'un moulin à prières.

De retour à Deqin en auto-stop grâce à l'aide d'une aimable famille chinoise, j'ai retrouvé Ulysse qui m'attendait patiemment sous la protection des gérants de l'hôtel.

Plein d'énergie et de globules rouges, j'étais prêt à en découdre dès aujourd'hui avec le bitume chinois, mais....la  pluie m'en ont dissuadé. 

Et j'entends s'élever des voix: " Comment? Il tombe trois gouttes d'eau et cet "aventurier" n'ose pas mettre le nez dehors?"

Alors j'explique: Erreur, la raison principale ne me concerne pas à proprement parler, je souhaite seulement du beau temps pour tourner les premieres images de ma marche.

Si les prévisions sont exactes, je vais encore rester cloîtré ici un jour supplémentaire. Cinq belles journées ensoleillées sont annonçées par la suite, cela vaut donc la peine d'attendre. Alors, tel un photographe qui attend la belle lumière, je ronge mon frein, je tourne en rond, en attendant les bonnes conditions météo, tout en préparant mon plan de tournage. C'est pas pro ça peut-être? :)

Bien arrivé à Shangri-La après 14h30 de bus...

Située sur un plateau herbeux à 3160 m d'altitude, au Nord-Ouest du Yunnan, la capitale de la préfecture autonome tibétaine de Diqing se situe dans une région appartenant historiquement au pays Kham (Est Tibet).

Quelques jours d'acclimatation et d'observation avant de monter plus au Nord vers mon point de départ.

Shangri-La vaut le détour, pour sa vieille ville notemment. la ville moderne, elle, ne représente rien de particulier.

J'ai eu le bonheur de faire la rencontre de deux jeunes étudiants chinois de Hong-Kong très sympas dans le bus et c'est en leur compagnie que j'ai commencé la visite de la vieille ville et de ses environs.

Gigantesque moulin à prières près du temple Da Gui Shang qui domine la ville. Parait-il le moulin à prières le plus grand du monde. De nombreux bras sont nécessaires pour le faire tourner...

Le plus grand et plus beau monastère de la région. L'une des 13 lamaseries de la secte des bonnets jaunes, occupé aujourd'hui par près de 600 moines. Reconstruit par la population locale après son fort endommagement par les Gardes Rouges lors de la révolution culturelle.

Mon étape à Shangri-La se termine. Encore quelques prises de vues demain puis je prendrai la direction de Diqin, 200 Km plus au nord.

Ulysse, parqué dans le recoin d'une dépendance de la guest-house, trépigne d'impatience. "Alors quoi, rugit-il, on me fait miroiter de grands espaces et on me flanque dans un débaras avec les serpillères?"

Bientôt Ulysse, bientôt...

Et voilà, nous y sommes! Un grand bond par les airs pour relier Bordeaux à Amsterdam, puis Chengdu, et enfin Kunming. Je retrouve la Chine 30 ans après mon dernier passage! Elle ne m'a pas attendu pour évoluer. Fini les casquettes Mao à étoile rouge, les anciens vélos noirs chinois... Les chinois ont laissé de côté le petit livre rouge de Mao pour le téléphone portable dernier cri. L'Apple store est au coin de la rue. J'en perds mon chinois! 2 nuits passées à Kunming pour tenter de prendre quelques repères. J'avais l'idée folle de dormir...A dix dans un dortoir ce fut une illusion.

Départ ce soir par un bus de nuit couchettes. Arrivée au petit matin à Shangri-La. Une étape intérréssante et nécessaire à 3200m d'altitude.

Ulysse...le retour!

Fin prêt pour cette nouvelle aventure. Ulysse n'en revient pas...lui qui espérait passer une retraite paisible. 

Envol demain dimanche de Mérignac, direction Amsterdam, Chengdu, puis Kunming, capitale de la province du Yunnan. Affaire à suivre...

AVANT-PROPOS:

Si il y a des noms qui emportent l'imaginaire vers des voyages lointains, le fleuve Mékong, traversant 6 pays et s'étirant sur près de 5000 Km du Tibet au golfe du Vietnam, fait partie de cette liste exotique.

Je pars à la rencontre de ce fleuve mythique et plus encore à la rencontre de ses riverains. 5 mois de voyage pour relier le nord du Yunnan (à la frontière fermée du Tibet) au Vietnam. Un voyage qui a commencé en fait il y a deux ans, caméra sur l'épaule, avec pour objectif la réalisation d'un film documentaire. Déjà 3 mois de tournage. (2 mois au Laos et 1 mois au Cambodge)

Pour ce nouveau départ, les choses sont un peu différentes, à commencer par le matériel de prise de vue qui est moins volumineux mais tout aussi performant. Une nécessité lorsque l'équipe de tournage n'est representée que par un seul homme! Je suis à la fois le réalisateur, l'eclairagiste, le preneur de son, l'assistant...et le stagiaire qui porte le matériel!

Mes dernières expériences de tournage m'ont vite montré qu'il été nécessaire de renouer avec mes anciennes habitudes de voyages. 

C'est donc avec un vieil ami, mon chariot nommé "Ulysse" que je vais m'élancer prochainement sur les routes de la province du Yunnan en Chine. Tout d'abord à pied le long du Mékong avant de diriger ma caméra vers d'autres lieux. 

Différents moyens de locomotion durant ces 5 mois de route. A pied, à vélo, en bateau, en bus, et..à dos d'éléphant. 

Ce blog sera alimenté à la baguette..de temps en temps. 

Les commentaires sont les bienvenues.

Départ pour Kunming le 22 septembre.